Stéphanie Renouvin (Minute par minute) : « DSK était le maître du monde lors de sa chute »
Ce mardi 15 mai, W9 lance le magazine « Minute par minute », présenté par Stéphanie Renouvin. Dénué de narration, il nourrit les téléspectateurs d’images renforcées par une bande son dramaturgique. À l’occasion du premier numéro consacré à « La chute de DSK », l’animatrice s’est confiée à Toutelatele pour revenir sur l’affaire remontant à 2011 mais aussi faire un point sur ses autres rendez-vous sur la chaîne.
Joshua Daguenet : à quel moment s’est concrétisé ce nouveau magazine ?
Stéphanie Renouvin : W9 a été emballée très très vite par le pitch du projet. Et quand elle a vu les premières images, la chaîne a dit oui rapidement et j’ai été contactée pour présenter ce magazine. Et vous imaginez bien que j’ai dit oui tout de suite.
Le concept a grandi avec vous ou tout était déjà planifié ?
Le concept est tellement simple qu’il n’y avait pas à attendre des heures pour se prononcer. Le projet n’avait pas besoin de réajustement, il est très fort, l’histoire l’est aussi. Le fond et la forme s’accordent et cela donne un beau projet.
Pourquoi le premier numéro de Minute par minute est consacré à « DSK » ?
Il y a eu plusieurs sujets en lice. Nous avons choisi « DSK » car tout le monde s’en souvient. Il était l’une des figures politiques les plus importantes en France il y a quelques années. Depuis « DSK », il n y a plus de mastodonte. Seguin est mort, Hollande et Sarkozy sont partis... La chute de DSK est à la hauteur de l’importance qu’il avait : vertigineuse. Sa sortie à été rapide et sur une histoire sordide, extrêmement grave et qui est totalement dans l’actualité aujourd’hui avec #Balancetonporc, #Metoo, les agressions sexuelles... Nous parlons aussi de celui qui était le directeur du FMI, le « maître du monde ».
Ce film a-t-il été préparé après l’éclatement de l’affaire Weinstein ?
Oui.
Ce premier numéro allie la politique et les faits-divers. Que peut-on attendre des suivants ?
L’ADN de « Minute par minute » n’est pas de traiter de politique ou de faits-divers, mais de raconter un événement majeur de la vie française. Ce sujet a interpellé tous les Français, que ce soit de la colère, de la rage, de la pitié, de la tristesse... Ce qui est nouveau est l’absence de narration et d’analyse. Nous laissons le soin au téléspectateur d’être juge. La seule différence avec une série est que l’on connait la fin.
« La chute de DSK est à la hauteur de l’importance qu’il avait : vertigineuse »
En l’absence de commentaire, la sélection des dernières images montrées à l’écran a-t-elle été particulièrement soignée ?
C’est simple, les dernières images montrées seront celles du dénouement de l’affaire. Elles seront inédites car des détails nous échappent toujours.
Avec ce format particulier, quelle présentation plateau a été effectuée pour être le plus clair possible ?
Quand on est présentatrice d’un magazine sans débat, sans plateau, il faut le mettre dans un écrin le plus adapté. Mon rôle est de dire que ce magazine va surprendre le téléspectateur, à travers de nombreux détails dans le fond, et que je vais leur prendre la main pour les lancer dans le bain. Le documentaire est tellement haletant que les téléspectateurs vont rester en tombant dessus, même s’ils ont manqué mon lancement.
Vous êtes également à la tête du magazine Au cœur de l’étrange. Quels sujets vont succéder aux OVNIS ?
Il y aura un documentaire sur les gens communiquant avec les fantômes et celui-ci est dingue. Les médiums se rendent dans des châteaux, sentent les présences et chassent les esprits, c’est très impressionnant. Les gens sont fascinés par ces thèmes.
D’État de choc a été crée le magazine Véto de choc, diffusé également sur W9. La cause animale a-t-elle gagné en sensibilité ces dernières années ?
Les animaux intéressent de plus en plus de Français et de gens dans le Monde. Les végétariens et végétaliens sont plus nombreux et les personnalités en parlent publiquement. C’est quelque chose à la mode mais qui ne passera jamais. Véto de choc présente des animaux en danger de mort, et des Français et associations se battant pour les sauver. Il y a des séquences hallucinatantes où l’on voit des traitements illégaux d’animaux. Il y a aussi de grands vétérinaires réalisant des opérations à haut risque. Mais contrairement à État de choc, cela se termine généralement bien.