Maxime van Laer (Les mystères de l’amour, TMC) : « Le docteur Higgins se dit que le temps lui est compté... Il offre donc sa place à Hélène »
Le docteur Higgins a bouleversé le destin d’Hélène dans la saison 32 de la série Les mystères de l’amour. Avant la diffusion des nouveaux épisodes ce week-end du 6 et 7 mai 2023 sur TMC, le comédien Maxime Van Laer se confie sur son arrivée.
Emmanuel Lassabe : Ce rôle dans Les mystères de l’amour signe votre retour à la télévision. Comment s’est déroulée votre arrivée dans la série de Jean-Luc Azoulay ?
Maxime Van Laer : J’avais déjà travaillé avec eux sur d’autres projets il y a quelque temps. Une demoiselle qui joue dans le soap sur la base nautique de Cergy-Pontoise, que je croisais souvent aux environs de Levallois-Perret, m’a affirmé qu’ils cherchaient quelqu’un pour incarner un nouveau personnage dans la série. Elle m’a dit « Mais pourquoi pas toi ? ». Elle m’a ensuite mis en contact avec la directrice de casting. J’ai fait les essais et Jean-Luc Azoulay les a validés. Ce qui me plait dans cette histoire, c’est qu’ils ne sont pas venus débusquer l’humoriste connu de l’époque, je suis passé par les étapes en tant que comédien.
Comment prenez-vous cette marque de confiance que vous offre Jean-Luc Azoulay ?
Je la prends comme une chance de plus. Pour être honnête, c’est la réflexion que je me suis faite également. Je suis au théâtre depuis des années, mais un peu dans l’ombre. Je remets donc un pied dans la maison-mère, avec des gens qui ont cette qualité de faire des séries depuis pas mal d’années et je me sens en confiance totale.
Comment avez-vous été accueilli par la troupe ?
Super, mais on sent que l’on arrive dans une famille installée depuis longtemps. On ne se juge pas, mais on s’observe. L’entente se fait progressivement, phrase après phrase. Il ne faut pas jouer les trouble-fêtes et rester à sa place, sans faire trop de bruit.
« Le docteur Higgins est assez fataliste sur l’avenir »
Quel regard portiez-vous sur Les mystères de l’amour avant votre intégration ?
Je ne regarde pas beaucoup la télé en dehors de quelques films. Mais je ne suis pas très séries. En télévision, je suis adepte également des documentaires, ou alors de l’information. Je savais cependant que le feuilleton était présent depuis une trentaine d’années. Sa méthode de travail est aussi extraordinaire. Jean-Luc Azoulay produit et écrit. C’est toute sa vie et je trouve ça remarquable.
Les téléspectateurs observent déjà un fort intérêt d’Hélène pour le docteur Higgins. Un rapprochement personnel vous semble-t-il possible ?
Tout est ouvert ! Le docteur Higgins revient d’un tour de monde. C’est un peu comme un médecin du monde. Il a eu un accident et il arrive à cette fondation pour revoir les choses et la bonne marche de cet endroit. Il offre alors la place de directrice de la fondation à Hélène (Hélène Rollès).
Le docteur Higgins souhaite passer la main de l’association à Hélène, quelques heures seulement après son arrivée. Quelle est la volonté du professionnel de santé derrière cette décision ?
Il reste persuadé qu’il n’aura pas le temps de s’en occuper en raison de son accident et de ses soucis personnels en dehors de son handicap. Il se dit que le temps lui est compté. Et ce, même si son collaborateur lui demande d’être optimiste. On va être suspendu à un fil avec le docteur Higgins, puisqu’il marche comme un funambule. On ne sait pas ce qui pourrait lui arriver.
« J’ai essayé d’y mettre beaucoup de moi »
Le docteur Higgins est-il aux antipodes de votre caractère ?
J’ai essayé d’y mettre beaucoup de moi. Je tente de lui instaurer de la distance, de la dérision et de la légèreté dans son attitude et son comportement. Il est assez fataliste et je le suis également. Mais je n’accepte pas les choses sans bouger. Ce qui doit arriver arrivera et en attendant, on se bouge.
Vous avez récemment publié sur vos réseaux que vous étiez encore en tournage. Le docteur Higgins pourrait-il devenir un personnage récurrent ?
De ce que j’ai pu entendre, cela pourrait être le cas. C’est d’abord une entrée en matière ce qui se passe en ce moment dans cette intrigue. Mais après, Jean-Luc Azoulay décidera si je reste ou non, en fonction de son humeur, de son écriture... Si on amène de la force au personnage, cela pourra faire pencher la balance. Il se peut que je sois présent un ou deux épisodes, comme une ou deux saisons. Je n’ai pas la réponse à cela.
Outre vos tournages pour TMC, votre pièce de théâtre et votre sixième seul en scène sont actuellement à l’affiche. Avez-vous aujourd’hui envie d’aller vers de la fiction ?
C’est une expérience et on verra ce qu’il adviendra plus tard. En même temps, mon passage dans la série est vraiment un exercice que j’aime. C’est marrant, dans l’émission Chez Jordan, je disais justement que je n’avais pas eu beaucoup d’opportunités parce que j’étais dans le one-man-show et que j’avais des productions. Quand on est dans ce système, on ne peut pas en bouger, car on doit être en tournée et sur scène. Donc c’est une réelle chance pour moi de faire de l’image, et potentiellement de faire autre chose après, avec Jean-Luc Azoulay ou pas.