Jérémy Moscovici (Les Anges 12 / Top Chef) : « On ne me verra pas torse nu au bord de la piscine »
Jérémy Moscovici, finaliste de la saison 6 de Top Chef sur M6 en 2015, se confie sur son retour dans la télé-réalité à travers Les Anges 12 sur NRJ12.
Benoît Mandin : Pourquoi avoir accepté de participer aux Anges 12 ?
Jérémy Moscovici : Je connais Sophie Robert, chargée du recrutement des Anges. Elle a installé Top Chef en France et m’a parlé avec humilité de ses ambitions pour les Anges. L’idée était de tout revoir sur le format et le casting. Elle m’a convaincu avec des arguments solides. J’arrive dans un programme où je suis marié et jeune papa. Je viens d’ouvrir mon restaurant à Paris. Je me suis retrouvé dans un pays et une culture qui me parle. J’ai vécu en Asie. Un peu comme un joueur de poker, j’ai eu envie de payer pour voir ce qu’était la télé-réalité. Je me suis dit qu’avec un peu de chance, j’allais retrouver Thierry Marx. Je l’avais loupé sur Top Chef. L’année où j’ai été finaliste, j’ai toujours pensé que j’aurais pu gagner s’il avait été là.
Avez-vous eu des appréhensions ?
Bien sûr, car je ne suis pas du tout la cible de ce format. Je n’ai jamais regardé Les Anges. A J-1 de partir à Hong Kong, je me suis fait le premier épisode de la saison 11 et j’ai tenu 2 minutes 17. C’était insoutenable pour moi ! Je ne subis rien et je suis libre à tous les niveaux. Je me suis dit : « Si je me fais piéger ou que ça ne me convient pas, je pose tout et je rentre chez moi ».
Dans quel état d’esprit étiez-vous lorsque vous avez découvert le casting des Anges 12 ?
Je suis arrivé rassuré en Asie, car je ne connaissais aucun des candidats. Je ne pouvais pas avoir d’a priori positif ou négatif. Cette année, ça s’est plus fait en mode « friends » que « baraque à problème ». C’était une bande de potes dans la vie de tous les jours, venue pour des enjeux professionnels et une association. Aucun candidat n’a fait semblant. Et il ne faut pas oublier que nous sommes des privilégiés.
« Je suis le candidat à contre-courant de la saison »
Quid de votre projet professionnel ?
Je suis chef cuisinier depuis l’âge de 19 ans. J’ai été récompensé au Michelin jeune et j’ai tenu des brigades de vingt cuisiniers. J’ai voyagé dans le monde entier et je me suis retrouvé chef privé de trois, quatre présidents. Je me suis aussi occupé des joueurs de l’équipe de France de football. J’ai toujours eu un parcours à contre-courant d’un schéma classique. Participer aux Anges s’inscrit dans cette continuité. J’avais envie de sortir de ma zone de confort. Dès mon premier enjeu professionnel en Asie, la barre a été très haute. L’idée était de revenir à Paris avec les inspirations trouvées à Hong Kong.
A quoi peuvent s’attendre les téléspectateurs avec Jérémy de Top Chef dans Les Anges ?
Je suis le candidat à contre-courant de la saison. Je ne suis pas habitué à ce type d’émission et ma situation sentimentale est différente des autres candidats. J’ai été plus la personne sur qui on pouvait se reposer et s’appuyer. Avec beaucoup d’humilité, peut-être aussi se servir de mon expérience et de mon vécu. J’ai aussi apporté un peu de plaisir dans la villa en cuisinant pour tout le monde. J’arrive avec un message positif à apporter. Je ne suis pas du tout dans une démarche de calcul, mais dans la sérénité.
Comment s’est passée votre rencontre avec Thierry Marx ?
Cela m’a conforté dans mon choix et la petite lumière ancrée en moi. Quand je l’ai vu arriver, je me suis dit : « Voilà pourquoi je suis venu dans Les Anges ». Très rapidement, la connexion s’est faite et c’était un immense honneur de me faire challenger par lui. Cette émission est un privilège : Thierry Marx est venu à la villa pour moi !
« La page télé-réalité est tournée »
Que retenez-vous de cette expérience dans Les Anges ?
J’ai rencontré une bande de potes. Ce sont des gens bienveillants. L’expérience était vraiment canon. Je n’ai pas de chose négative à dire. Le jour où quelqu’un viendra me dira que la télé-réalité c’est tous des demeurés, je lui expliquerai : « Si tu es demeuré en télé-réalité, tu passes pour un demeuré. Si tu as des choses intéressantes à raconter et que tu as un semblant de culture, tu passeras pour celui-ci ». J’ai gardé une certaine ligne de conduite. Le public ne me verra pas dans Les Anges faire une scène torse nu au bord de la piscine. On n’a absolument pas de pression de la production pour faire telle ou telle séquence. Chacun fait ce dont il a envie et se montre tel qu’il est.
Seriez-vous partant pour participer à une nouvelle télé-réalité ?
Non, la page télé-réalité est tournée. J’ai payé pour voir, j’ai vu, ça m’a plu. Maintenant je ne dis pas que j’arrête la télé, car j’aime ça. J’ai fait quatre ans au Cours Florent. Là, je planche sur une émission personnelle et cela se ferait avec des potes du showbiz. C’est un programme neuf, frais et qu’on n’a jamais vu en télé !