Jean-Luc Reichmann (Léo Mattéï) : « Sur cette saison 12, on s’est permis des choses qu’on n’avait pas proposées auparavant »


Jean-Luc Reichmann lance cette saison 12 de Leo Mattei ce jeudi 24 avril 2025 sur TF1 en première partie de soirée. L’animateur et acteur confie à Toutelatele son ressenti à l’aube de cette première soirée.
Emmanuel Lassabe : Cette saison 12 de Léo Matteï : brigade des mineurs est placée sous le signe de l’amour, avec le couple formé par Manon et le commissaire Daguerre, ou encore les chamboulements vécus par Inès et Tony. Était-ce un choix délibéré de plonger quasiment tous les personnages principaux dans des tourments amoureux ?
Jean-Luc Reichmann : Ce qu’il y a de bien dans une série comme celle-là, c’est que les auteurs peuvent dérouler et développer autour de leur imaginaire. Il peut très bien ne pas y avoir de fin, et on s’est dit : maintenant que Léo Mattéï a retrouvé sa fille, qu’il a cherchée pendant des années, maintenant qu’il a passé 60 ans et qu’il peut enfin s’occuper de lui… qu’est-ce qui pouvait attirer les téléspectateurs ? On s’est dit : l’amour à tous les étages. Y compris Clo (Brigitte Fossey), ma mère, avec Enrico Macias. Ça peut séduire les téléspectateurs.
Ce fil rouge permet-il de donner un côté un peu plus léger face aux enquêtes de Léo Mattéï ?
On a des prétextes de fil rouge pour faire passer des messages forts. J’aurais préféré qu’il y ait davantage de problématiques autour des enfants, mais on est encore plus dans l’actualité. On avait anticipé, il y a 12 ans, l’importance de l’enfant et de son éducation. Donc on ne perd pas cela de vue. Mais en parallèle, cette romance fait du bien pour aborder des sujets très sensibles qui sont au cœur de l’actualité.
Cette relation de chat et de souris entre Anaïs (Natasha St-Pier) et vous donne lieu à un cliffhanger en fin de saison. Cela signifie-t-il que la chanteuse sera de retour en saison 13 ?
À chaque jour suffit sa peine ! On est dans un monde d’éphémère, où il faut sécuriser et prendre en compte plusieurs paramètres. Il faut voir comment elle sera accueillie, comment les auteurs vont pouvoir dérouler la pelote de laine entre Léo et Anaïs. Laissons les téléspectateurs déguster cette saison, voir quel en sera l’accueil, et on verra ce qu’ils en ont pensé.
« Sur la première enquête de Léo Mattéï, c’était une sorte de confinement »
C’est la première fois dans la série qu’une enquête se déroule en dehors du commissariat. Cela vous donne-t-il d’autres idées pour la prochaine saison ?
Les auteurs, une fois de plus, sont totalement libres. Chaque enquête est inspirée de faits réels, et tout peut arriver à tout moment. Ce huis clos, je le trouvais intéressant, car il nous a permis de proposer quelque chose de différent aux téléspectateurs. À chaque fois, le défi est de surprendre tout en étant en phase avec l’actualité, pour que le public se dise : « Ça, ça existe vraiment. » Sur cette saison 12, on s’est permis des choses qu’on n’avait pas proposées auparavant, avec Léo Mattéï qui danse, notamment. Le but du jeu, c’est d’être utile et de faire de la prévention pour les enfants.
Cette saison 12 marque un tournant pour Inès, campée par Lola Dubini. Son départ est-il acté ?
Dans le dernier épisode, Inès s’interroge après sa grossesse, et nous aussi, on se pose des questions avec elle. Ce n’est pas du tout définitif, ni aussi radical que vous le dites. On est en pleine réflexion sur la saison prochaine, sur ce qui pourrait arriver. Encore une fois, c’est l’univers des possibles.
Si vous deviez retenir un souvenir de cette saison 12 de Leo Mattéï, lequel serait-ce ?
Ce sont les fous rires que j’ai partagés avec Lola Dubini, Bénabar, Gwendal (derrière ses ordinateurs)… On a beaucoup ri, on s’est amusés. J’ai eu des éclats de rire incroyables avec Enrico Macias — vous ne pouvez même pas imaginer. Il a été d’un professionnalisme extraordinaire. On a ri comme ce n’était pas permis. Lors de cette première enquête, avec Mélanie Page, on était tous dans le même hôtel : on y dormait, on y travaillait, on ne se quittait pas. C’était extraordinaire. Une sorte de confinement. En somme, c’est le souvenir d’avoir réellement passé de très bons moments.
« Nous allons faire une grande soirée pour les 15 ans des 12 coups de midi »
Maïra Schmitt nous confiait récemment qu’elle était ouverte à des évolutions concernant le personnage d’Eloïse. Est-il envisageable de voir votre fille de fiction intégrer le commissariat ?
Je n’en ai aucune idée, je ne suis pas dans la tête des auteurs. On anticipe certains cas précis, mais encore une fois, rien n’est fermé.
Les 12 coups de midi se portent bien cette saison, avec 36,4 % de part de marché. Êtes-vous satisfait des audiences, malgré l’arrivée de votre nouveau « voisin », Cyril Féraud, à la tête de Tout le monde veut prendre sa place ?
Ah bon, ce n’est plus Nagui ? J’ai raté un épisode, j’étais en tournage ! Sérieusement, je suis super heureux. Après 30 ans de télévision, faire ces scores, pour moi, c’est plus qu’une récompense. Ça veut dire qu’on est en adéquation avec les téléspectateurs. Je ne leur ai jamais rien caché, j’ai toujours essayé d’être le plus proche d’eux possible. Je suis tel que je me montre, et je n’ai jamais menti à personne.
Comme chaque année, un prime d’été des 12 coups de midi sera diffusé sur TF1. Les règles seront-elles les mêmes que lors de la saison précédente ?
On va faire une grande soirée, je peux vous le confirmer, parce que 15 ans, ça se fête. On va essayer d’inviter du monde, pour que ce soit festif et que ce soit une véritable grande soirée. Mais pour le moment, je ne connais pas les règles de cette grande fête.