Eric Larchevêque (Qui veut être mon associé ?, M6) : « Il y a eu des échanges tendus avec des négociations musclées »
Eric Larchevêque est membre du jury de Qui veut être mon associé sur M6. Pour Toutelatele, il est revenu sur ce tournage teinté de découvertes.
Andy Andrian : Pourquoi avoir accepté de participer à Qui veut être mon associé sur M6 ?
Eric Larchevêque : Je suis entrepreneur depuis une vingtaine d’années. Dès que j’ai entendu parler de l’émission, j’ai été séduit. D’une part, je savais qu’il y allait avoir une diversité de projets. Du coup, j’avais la possibilité d’être exposé à des propositions dont je ne suis pas habitué. Aussi, j’ai une appétence pour les projets improbables et je savais que j’allais être servi. Également, c’est très important de prendre part aux émissions qui mettent en avant l’entrepreneuriat. Je pense que ce show va réconcilier les Français avec les entrepreneurs en montrant que ces personnes sont comme tout le monde, avec des hauts et des bas. Ce programme est très humain et le traitement est bienveillant.
Quelle a été votre réaction au moment de découvrir l’identité des autres investisseurs ?
Je connaissais déjà Marc Simoncini, Frédéric Mazella et Catherine Barba. Pour ma part, Delphine André et Marc Vanhove ont été de vraies découvertes. Je pense que le jury était assez éclectique, un peu à l’image des différents projets.
« On s’est transformé en machine à investir »
Comment les temps de parole ont été répartis entre vous ?
Tout s’est fait naturellement. On posait tour à tour nos questions. Chacun avait ses priorités. Par exemple, Frédéric Mazella était axé sur l’environnement, tandis que Marc Vanhove parlait davantage des coûts de production. Personnellement, je me suis attardé sur la fabrication et l’industrialisation. Globalement, on arrivait toujours à avoir les informations nécessaires. Il faut savoir que le temps de tournage est bien plus long que le montage final, donc on avait un timing conséquent à notre disposition. À aucun moment, je n’ai été frustré.
En quoi ces rencontres étaient-elles différentes par rapport à vos entrevues habituelles ?
En général, les rencontres se font par réseaux. Ça prend des semaines ou même, des mois pour prendre des décisions avec plusieurs tests. Dans Qui veut être mon associé ?, l’entrevue est condensée en une heure et c’est complètement à l’opposé de ce que je fais d’habitude. Ce format me plaît beaucoup, car on est rapidement dans l’action. C’est une manière pour moi de prendre des décisions de manière efficace. Bien évidemment, il y a toujours une période de vérifications après chaque accord effectué dans l’émission. En tout cas, on gagne beaucoup de temps et on se transforme en machine à investir. J’ai eu un plaisir immense.
« Ce n’est jamais agréable de dire non »
Avez-vous eu des appréhensions quant à cette première participation à une émission télévisée ?
Je n’avais pas de craintes par rapport à l’exposition médiatique, car en tant que chef d’une entreprise comme Ledger, j’ai déjà eu l’occasion de faire des interviews télévisées. L’un des grands défis est de pouvoir dire non à un entrepreneur. Ce n’est jamais agréable et avec les caméras, on est dans l’obligation de s’adapter tout en y mettant les formes. Généralement, j’ai un caractère bienveillant, donc j’ai toujours essayé de faire des critiques constructives. Pour ma part, je trouve que ça a été plus facile que prévu, car il y avait constamment des raisons. Au final, l’entrepreneur avait la possibilité de repartir avec quelque chose de tangible, et ce, même s’il quittait le plateau sans investisseur.
Par quels projets avez-vous été particulièrement marqué ?
Il y a eu des moments intenses et d’émotions, mais aussi des échanges tendus avec des négociations assez musclées. Personnellement, j’ai beaucoup plus investi par rapport à ce que j’avais prévu initialement. J’ai été bluffé par la qualité des produits et des entrepreneurs.
Quel bilan tirez-vous de cette participation à Qui veut être mon associé ?
Ça a été très positif. Cette émission a eu un véritable impact sur ma carrière d’investisseur. Je me suis beaucoup engagé, mais la démarche ne s’arrête pas à la signature du chèque. En effet, les entrepreneurs attendent vraiment un accompagnement de qualité étant donné leurs interrogations et leurs besoins. J’ai dû organiser ma vie professionnelle en fonction de ça. Je prends un vrai plaisir à m’occuper de tout cela. Pour moi, le challenge est de faire fonctionner chacun de mes investissements. Le but est de montrer à la prochaine génération d’entrepreneurs que l’apport d’un investisseur est un véritable bénéfice. En tout cas, je serais absolument partant pour revenir dans une nouvelle saison de Qui veut être mon associé ?