Enemy (Arte) : comment Jake Gyllenhaal a trompé le public avec Mélanie Laurent et Sarah Gadon

Quand l’épileptique Denis Villeneuve croise la route du torturé Jake Gyllenhaal, le résultat est forcément précédé des attentes les plus exhalées. Dans Enemy, le cinéaste canadien offre à l’interprète de Donnie Darko un rôle aux compositions multiples et servi par les peurs les plus profondes agitant les âmes masculines. Le thriller est à suivre à partir de 20h50 ce mercredi 14 octobre 2020 sur Arte.

Trait pour trait

L’existence d’Adam, un professeur d’histoire... sans histoire, ne la passionne guère davantage qu’elle ne passionne son entourage. Pour passer le temps, il complète sa filmographie et un jour, un collègue lui conseille une œuvre. En visionnant le film, il s’arrête sur la performance d’un acteur secondaire lui ressemblant trait pour trait. Il décide alors de mener une enquête et parvient à identifier le nom et l’adresse de son sosie en investissant son agence artistique. Quand il entre en contact avec lui, il découvre que le comédien file le parfait amour avec une femme incroyablement belle et que le couple attend un enfant.

Une doublure invisible

Le long-métrage est tiré de la nouvelle « L’Autre comme moi », de l’écrivain portugais José Saramago, récompensé du Prix Nobel de littérature. Mélanie Laurent et Sarah Gadon occupent les deux principaux rôles féminins tandis que Jake Gyllenhaal incarne Adam et son sosie.

Si l’acteur s’est approprié les deux personnages et leurs traits de caractère, le motion control Mo-Sys a permis de dupliquer les mouvements de caméras pour crédibiliser la présence de deux personnages. Par ailleurs, une doublure a donné la réplique au Californien avant d’être effacé et remplacé numériquement par l’original.

La même année, Jake Gyllenhaal et Denis Villeneuve, qui va signer le remake de Dune après s’être chargé de Blade Runner 2049, ont collaboré dans un autre thriller : Prisoners.